Un matin pluvieux, je suis confortablement assis sur un siège individuel dans un autobus rempli de passagers. Une vieille femme monte dans le véhicule et doit demeurer debout car toutes les places assises sont occupées.
Je me lève et lui dit gentiment: « Prenez mon siège, Madame ». Sans un regard, sans un signe de tête et sans un mot de remerciement, la dame accepte mon offre et s'assied à la place que je viens de lui céder.
Après 15 secondes, agacé par son attitude, je me penche vers elle et lui dit: « Pardon? »
Elle lève la tête vers moi: « Mais je n'ai rien dit! »
« Ah, lui répondis-je, je croyais avoir entendu Merci! »
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Citation du jour
« La seule chose que la politesse peut nous faire perdre c'est, de temps en temps, un siège dans un autobus bondé. »
Oscar Wilde
Je serais curieuse de savoir la suite de l'histoire, de savoir ce que la Madame a répondu lorsque vous lui avez dit: "Je croyais avoir entendu Merci!"
RépondreEffacerElle s'est figée... et n'a rien répondu.
RépondreEffacerQuand Annie Beaulieu fut curieuse de connaître la suite de l’histoire de la vieille dame de l’autobus, Mario a répondu que la dame s’était figée sans répondre. En fait, pour l’instant, l’auteur de ce blogue n’ose pas réveiller le tentaculaire monstre d’imagination qui sommeille en lui; un jour peut-être il comprendra qu’en le réanimant, il décuplera le plaisir de l’écriture, se libérant de la chaîne rouillée qui le retient au réel. Voici donc ce qu’il aurait pu vous raconter s’il voulait bien laisser gambader le lutin imaginatif qu’il retient prisonnier.
À la demande d’Annie qui voulait connaître la suite de l’histoire de la vieille dame de l’autobus, j’avais répondu par un léger mensonge, disant: Elle s'est figée...et n'a rien répondu. En fait je n’osais pas raconter sur mon blogue ce qui s’était réellement passé avec cette octogénaire, de crainte de froisser la pudeur de mes lecteurs.
Après un temps de réflexion, encouragé par Annie et au risque de vous déplaire, j’ai décidé de vous raconter la suite et de vous dire toute la vérité sur cette rencontre peu banale qui m’a ouvert toutes grandes les portes de l’univers de Pétrovna Pimki.
Revenons à l’autobus…
Mario- Je croyais avoir entendu merci!
Dame- Désolée ça n’a pas sorti!
Mario- Pourquoi?
Dame- Eh bien…vous ne me croiriez pas…
M- Oui…je vais vous croire!
D- Peut-être… mais la vérité va sûrement vous choquer…
M- Sûrement pas madame, j’ai l’esprit très ouvert!
D- Facile à dire…je descends au prochain arrêt, si vous voulez tout savoir, suivez-moi!
À ce moment je n’ai pu résister à l’envie féroce de la suivre et l’ai accompagné jusque chez elle.
Une fois à l’intérieur de son vaste appartement digne d’un musée, décoré de tableaux de peintres célèbres et de sculptures impressionnantes, j’ai rapidement compris que cette dame était fortunée. Après qu’une jeune asiatique eût disposé le service à thé de porcelaine sur une jolie table en bois d’ébène, elle se raconta.
À suivre…
Qui prend la relève?
Lou Ridal
Commentaire amusant mon cher Lou!
RépondreEffacerDans la réalité, les choses se sont déroulées simplement comme je les ai décrites. La vieille dame n'a rien ajouté après ma réplique et je ne l'ai jamais revue.
Visiblement, Lou, tu possèdes une imagination débordante. Et il est drôle de concevoir une suite à ma petite anecdote comme tu l'as fait. Quoiqu'il me semble que tu projettes tes propres fantasmes sur moi...
Est-ce qu'Annie Beaulieu aurait préféré une continuation fantaisiste comme la tienne à la plate réalité racontée par moi? Je l'ignore mais si certains veulent continuer l'exercice de créativité si bien amorcé par toi, ils sont les très bienvenus!
Merci pour ta contribution Lou.
J'étais curieuse de connaître la suite véritable de l'histoire.
RépondreEffacerMais je veux bien faire ma part dans un exercice d'imagination...
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Pétrovna Pimki (avec un nom pareil elle est Russe c'est sûr)était sous hypnose à distance et c'est la raison pour laquelle elle n'a pas répondu à Mario?
LOL
RépondreEffacerIl aurait fallu en effet une excuse aussi bonne que celle-là pour que je pardonne à cette vieille impolie son attitude...
D- « Monsieur Mario, je devine que vous me croyez plutôt riche et je ne vous dis pas le contraire, mais je ne possède pas autant que ce décor pourrait le laisser croire. C’est que voyez-vous, j’ai hérité de mon père, grand amateur d’art, qui bizarrement collectionnait les faux de toutes sortes. Donc tout cet étalage artistique que je possède maintenant n’a de valeur que pour le talent des faussaires qui ont réalisé tout ça. Comme il avait aussi un penchant pour le jeu, il avait amassé quelques millions d’euros auprès de millionnaires de sa connaissance qu’il s’amusait à détrousser au poker sans les appauvrir pour autant. »
RépondreEffacerM- « Je suis assez habile à ce jeu… et vous? »
D- « Quand je joue en ligne les fins de semaines je gagne… »
M- « J’imagine que je perds quand vous êtes là! »
D- « Ha ha peut-être! Mais au fait vous vouliez savoir pourquoi je ne vous ai pas remercié de votre politesse dans l’autobus, n’est-ce-pas? »
M- « Oui ça m’intrigue… »
D- « Eh bien voilà… Dans l’autocar qui me conduisait à l’école,je me faisais insulter par quelques garçons qui cherchaient à m’intimider et je m’en étais plainte à mon père qui trouva une façon originale de résoudre le problème. Comme il maitrisait l’art d’hypnotiser les gens il me suggéra dans une séance sous hypnose, de répondre à toute parole m’étant adressée dans un autocar par une attitude d’indifférence et de repli. Constatant que j’avais l’air intouchable les garçons m’ont laissé tranquille. »
M- « Mais c’est loin ça madame ça remonte à votre enfance…! »
D- « Oui, mais mon père a répété plusieurs fois la suggestion hypnotique et c’est resté! »
M- « C’est insensé madame, si on vous demandait de sortir de l’autobus pour une urgence quelconque vous resteriez figée? »
D- « Tout-à-fait il faudrait me sortir de force… habituellement je ne parle à personne dans un autobus monsieur et c’est très bien comme ça vous savez… mais vous, vous êtes l’exception car je vous ai parlé… et voilà ce que ça donne vous m’avez suivi jusqu’ici. Ce qui veut dire que vous avez brisé le charme hypnotique hérité de mon père, ce n’est pas rien, vous avez pété ma bulle monsieur! À cause de vous je ne serai plus jamais en paix dans un autobus!! Dois-je vous remercier?
M- « Je m’excuse madame…je n’aurais-pas dû vous donner ma place…euh je veux dire…je…je… regrette de vous avoir pété dans la bulle…euh euh…
D- « Taisez-vous! Pour vous racheter vous devrez à l’avenir m’appeler ma belle, et me tutoyer! Allez, embrasse-moi!
M- « Oui ma belle!
Effleurant les lèvres pulpeuses de la vieille dame, Mario ne put réprimer un long frisson de plaisir…
Très drôle. J'ai ri tout le long de ma lecture.
RépondreEffacerPourtant il me semble que je ne suis pas gérontophile. Ce serait plutôt le contraire...
Lou a beaucoup d'imagination!